Actualités

3 avantages à choisir des bureaux neufs

3 avantages à choisir des bureaux neufs

Meilleure isolation thermique, meilleure isolation phonique, distribution bien pensée... les bureaux neufs offrent de nombreux avantages pour les entreprises qui les occupent. Que ce soit pour un achat ou une location !

> Afficher l'article complet

RETROUVER CET ARTICLE SUR LE SITE DE SE LOGER BUREAUX ET COMMERCES

Louer des bureaux neufs, c’est opter pour un meilleur confort

Certes l’ancien fait toujours son petit effet, mais quand il s’agit de locaux professionnels, se tourner vers le neuf est une solution très intéressante.

Tout d’abord, les biens professionnels neufs sont construits, par définition, aux dernières normes en vigueur. C’est la RE2020 qui est obligatoire aujourd’hui et celle-ci impose entre autres choses que le bien immobilier produise plus d’énergie qu’il n’en consomme, notamment grâce à une isolation intelligente.

Les bureaux neufs, ce sont donc des biens dans lesquels on trouve une bonne isolation thermique, mais aussi phonique : finies les réunions à huit clos dont tous les collaborateurs peuvent profiter à cause de murs trop fins.

De plus, un bureau neuf est un espace dans lequel la distribution et superficie des pièces ont été réfléchies en amont : vous y trouverez des salles de réunion plus ou moins grandes (à choisir en fonction des besoins pour chaque meeting), des open spaces bien éclairés naturellement et agréables, des salles de conférence…

Côté sécurité, les bureaux neufs vous permettent d’anticiper les incidents dans le calme grâce à des issues de secours bien pensées et dégagées.

En fonction des besoins de votre entreprise, vous pouvez aussi opter pour des bureaux neufs proposant des pièces spécifiques, comme des salles de shooting, de tournage, des labos, un grand stock, des cuisines, une salle de sport...

Choisir des bureaux neufs vous permet de faire des économies

Le fait de choisir des bureaux neufs ne vous permet pas d’obtenir qu’un meilleur confort pour vous et vos collaborateurs, c’est également l’assurance de faire des économies.

Tout d’abord, vous faites des économies d’énergie : que vous soyez locataire ou propriétaire, à partir du moment où vous occupez les bureaux, c’est à vous de régler les charges et donc les factures d’énergie.

Avec des locaux professionnels construits sous les exigences de la RE2020, qui impose donc une consommation minimale d’énergie, ce sont donc des factures très réduites. Ce n’est pas négligeable pour une entreprise, en particulier si votre activité induit l’utilisation d’appareils et d'engins énergivores.

Vous faites également des économies d’installation : des bureaux neufs, ce sont des locaux bien distribués, qui ne vous imposent pas d’éventuellement louer des espaces de stockage supplémentaires, par exemple.

Dans le cas où vous êtes dans une démarche d’achat de vos bureaux, alors vous faites des économies sur les frais de notaire.

Comme dans l’immobilier résidentiel, les frais de de notaire dans le professionnel neuf sont de 2 à 3 % contre 7 à 8 % dans l’ancien.

 

Faut-il louer ou acheter ses bureaux neufs ?

En fonction de l’ancienneté de votre entreprise, de votre santé financière et de vos ambitions, vous pouvez louer ou acheter vos bureaux.

Louer vos bureaux vous permet une meilleure flexibilité, notamment au lancement d’une société. C’est d’ailleurs pour cela que c’est la transaction la plus répandue pour les entreprises. Cependant, louer des bureaux est moins intéressant financièrement lorsque l’on calcule sur le long terme. La location de bureaux induit également la contraction d’un bail professionnel, plus contraignant pour le propriétaire que pour le locataire.

En choisissant d’acheter vos bureaux neufs, vous construisez ou renforcez le patrimoine immobilier de votre entreprise et donc sa valeur sur le marché. C’est également le moyen de déduire certaines de vos charges et dépenses liées à l’occupation de vos locaux (entretien, intérêts d’emprunt du crédit contracté…).

Cependant, l’achat de bureaux induit de grands moyens, notamment si vous êtes à la tête d’une entreprise comprenant de nombreux collaborateurs. Il s’agit donc d’un investissement important, nécessitant des fonds tout aussi importants.

 

RETROUVER CET ARTICLE SUR LE SITE DE SE LOGER BUREAUX ET COMMERCES

L’ère de la sobriété : vers un immobilier d’entreprise responsable ?

L’ère de la sobriété : vers un immobilier d’entreprise responsable ?

> Afficher l'article complet

RETROUVER CET ARTICLE SUR LE SITE DE FORBES

 

La communication faite au printemps par CBRE Group témoignerait-elle d’une nouvelle ère ? L’entreprise cotée s’est ainsi hissée au 11e rang de la liste Barron’s 2022 des 100 entreprises les plus durables aux États-Unis (sur les 1000 plus grandes sociétés cotées en bourse). En France, les convictions de la présidente du Conseil national de l’ordre des architectes, Catherine Leconte, sont indéniablement l’expression d’une ère de la sobriété : elle appelle à rénover plus qu’à construire, et, lorsqu’il est indispensable de le faire, de privilégier une architecture modulaire, c’est-à-dire démontable et réutilisable – pour un usage similaire ou différent. Entre stratégies de communication et vraies promesses d’un immobilier tertiaire plus responsable, je partage ici un regard sur le changement de paradigme qui s’est amorcé, à l’aune d’une forme d’éthique : l’éthique du care.

L’un des charmes de l’époque, une raison d’espérer peut-être, réside dans la quête d’optimisation des empreintes immobilières. Car si les motifs économiques prédominent (diminuer les surfaces grâce à un taux de flex-office rendu possible par la pérennisation du travail hybride), il n’en demeure pas moins qu’une certaine frugalité a sa part dans ce mouvement de rationalisation. Dans leur rôle de conseil, les aménageurs peuvent ainsi accompagner leurs clients vers une moindre consommation d’espace. Cela requiert d’introduire une dose de flex-office (ou, du moins, de desk-sharing), tout en concevant des environnements de travail qui prennent soin des occupants et de notre planète. S’entremêlent ainsi des concepts, des partis pris forts, des solutions de space-planning, le recours à une économie circulaire et une conduite du changement tant pour les occupants que pour les opérateurs de la chaîne de valeur immobilière.

La valeur d’usage des bâtiments : une approche nécessaire mais non suffisante
Pour ce faire, il est intéressant de mobiliser la notion de valeur d’usage. Elle permet en effet de chiffrer, d’objectiver donc, la valeur d’un bâtiment du point de vue du confort de vie et du bien-être qu’il procure à ses occupants. Il devient alors possible d’accorder le violon financier (la valeur d’usage monétisée) au violon de la responsabilité sociétale et environnementale. Cette dernière recouvre aussi bien l’écoconception qu’une évaluation rigoureuse des services que l’immeuble rend à ses occupants, ainsi que du soin qu’il apporte aux respects de l’environnement. Le mouvement engagé par le hub VIBEO, initié par Goodwill Management et hébergé aujourd’hui au sein de l’Ifpeb, constitue le creuset de cette réflexion encore originale en France. Plusieurs grands acteurs de l’immobilier d’entreprise y sont associés.

 

Mais est-ce suffisant ? La réponse est non. Car améliorer dans des proportions considérables l’environnement de travail des collaborateurs peut avoir pour corollaire… de créer des espaces plus gourmands en ressources ! Proposer une vraie salle de sport, et des vestiaires attenants, a pour conséquence d’entraîner une consommation d’eau plus importante…

Moins d’espaces, mais de meilleurs espaces : l’ère de la sobriété
Une réponse plus engageante consiste donc à tendre vers moins d’espaces, mais vers de meilleurs espaces. Il n’y aura pas moins de chantiers, mais des chantiers qui viseront à transformer la destination des biens (du bureau vers du logement), et/ou à améliorer leur valeur d’usage, eu égard aux grands enjeux sociétaux. Il s’agira de continuellement les faire évoluer au regard des nouveaux usages, des nouvelles formes d’organisation du travail, aujourd’hui plus « hybrides » et demain plus… ? Les modèles économiques s’en trouveront eux aussi transformés : la part des honoraires liée à l’accompagnement dans le temps des occupants et aux évolutions régulières des espaces tendra à croître. Le management et la transformation par les espaces prendra le dessus sur la simple transformation des espaces de travail.

Il peut sembler, en première lecture, suicidaire d’encourager des clients à consommer moins d’espace, et, partant, moins de conception, de réalisation et de maintenance. Ne serait-ce pas là se « tirer une balle dans le pied » ? Au même titre qu’un énergéticien responsable doit pouvoir faire pivoter son modèle économique vers plus de sobriété, un acteur de l’immobilier d’entreprise doit pouvoir repenser son modèle afin de participer d’une transformation globale de nos métiers : commercialiser, concevoir, aménager, maintenir et faire évoluer dans le temps des espaces mieux adaptés aux grands enjeux sociétaux. Sacrée révolution !

Quand les données se mettent au service de l’économie du partage et donc de la sobriété ?
Ce monde qui se dessine, c’est aussi celui de la maintenance préventive, d’une part, et celui du recueil et de l’exploitation des données, d’autre part. Nos modèles économiques vont ainsi se complexifier en se responsabilisant. Car ils vont se nourrir de plus en plus de données liées aux usages réels des différentes typologies d’espace. Ces data conduiront notamment à rechercher de nouvelles formes d’optimisation, au regard de la consommation factualisée desdits espaces – la boucle est bouclée.

Plusieurs jeunes pousses proposent déjà des solutions opérantes à ce niveau, en s’inscrivant dans la logique des biens partagés : « mon » bureau, « ma » place de stationnement, « mon » imprimante… sont mis en partage et donc utilisés de façon plus efficiente. Le monde de la donnée n’est pas qu’un univers digitalisé et froid. Il ouvre des perspectives formidables pour consommer mieux, c’est-à-dire moins, d’espaces et de ressources associées. Lui assigner un double objectif, économique autant que sociétal, tendrait à redorer l’image du monde du « Big Data ».

Transformer les modes opératoires : réaliser et exploiter avec « attention »
Ce premier niveau d’enjeu étant posé, il convient de développer maintenant un second prisme : celui du sourcing, de la mobilisation d’un écosystème régional d’intervenants, garantissant non seulement une dynamisation de l’économie locale, mais aussi un moindre impact carbone (moins de déplacements). Un acteur de l’ESS tel que Groupama en fait aujourd’hui une condition forte de ses consultations, exigeant de ses partenaires des preuves solides en la matière. C’est d’abord indispensable lorsque l’on pense aux travaux, et ce dès la phase de curage.

Mais c’est tout aussi fondamental lorsque l’on s’appuie sur un réseau de maintenance, afin de mettre en place une économie circulaire. Une économie qui s’appuie de façon croissante sur des matériaux géosourcés, de surcroît réemployés/réemployables, issus du recyclage ou réutilisés/recyclés. Cela implique de travailler, plus que jamais, en écosystème. Et, partant, de mettre en place une veille, une animation et une coordination des acteurs les plus proches et les plus engagés.

Un troisième prisme mérite d’être mentionné : il concerne les choix responsables qui sont faits, ou non, en matière d’exploitation servicielle des espaces. Faire travailler, comme le fait Startway via son partenaire Fox Multiservices, des femmes de ménage qui arrivent sur leur lieu de travail plus tardivement, parce qu’elles ont pu en amont aller déposer leurs enfants à la crèche ou à l’école, est un choix responsable. Créer de « beaux » bureaux HQE sans veiller à prendre soin de celles et ceux qui en assurent le nettoyage au quotidien (pour ne retenir que cet exemple), c’est faire seulement la moitié du chemin. L’autre moitié participe d’une économie du care qui ambitionne de sortir de leur invisibilité nombre de métiers pourtant essentiels au bien vivre dans nos bureaux. Cela engage cette fois toute la filière de gestion des espaces tertiaires.

Il est essentiel de faire ici un lien entre RSE/ESG et éthique du care, quand il convient « de prêter attention à ces détails de la vie que nous négligeons (qui a nettoyé et rangé cette salle où nous sommes ?) » Ce souci des autres, cette attention aux autres, à ces invisibles qui rendent tout simplement vivables nos espaces de vie et de travail, est au cœur même de cette forme d’éthique : « Le care se définit à partir de cette attention spécifique à l’importance des « petites » choses et des moments ». Sans éthique du care, il n’y a pas à mon sens d’immobilier responsable, c’est-à-dire qui prenne soin.

« Bifurquer », oui, mais bifurquer de l’intérieur !
Un quatrième et dernier niveau d’enjeu mérite d’être explicité : celui qui consiste à mobiliser les équipes sur ces sujets, et ce tout au long du cycle de vie d’un bâtiment. Ainsi, former 100% des architectes à l’écoconception dans le tertiaire est un premier pas, quand le second consiste pour eux à imaginer concrètement, dans leur quotidien, des solutions plus durables, en lien avec une économie plus circulaire. Concevoir des espaces avec le prisme de la sobriété, créer des environnements de travail plus frugaux, ce sont bien sûr des convictions, mais aussi des compétences.

Or cela implique d’oser, et ce n’est pas si simple, bousculer son propre confort, ses pratiques, celle de son écosystème, pour exiger de soi et des autres une autre posture, d’autres options, d’autres façon de travailler ; c’est accepter, plus concrètement encore, de perdre du temps, de ne plus tout maîtriser face à un nouveau cadre de référence en construction. Il en va de même pour les chefs de projet qui orchestrent les chantiers, et plus globalement pour l’ensemble de la chaîne de valeur de l’immobilier.
Le changement de paradigme que cela révèle, c’est donc toute une conduite du changement, auprès des femmes et des hommes, qui n’est donc pas seulement une révolution techno-économique. Des solutions technologiques existent, voire de nombreuses alternatives, des écosystèmes s’organisent (sur l’économie circulaire notamment), mais tout cela n’a de sens que si les pratiques quotidiennes pivotent. C’est apprendre à penser et travailler de façon plus agile, plus frugale et dans des délais et des cadres budgétaires plus contraints.

Prendre exemple, ou du moins s’inspirer, des pratiques émergentes dans d’autres métiers
Un tout autre métier, celui du recouvrement, est emblématique de cette révolution conceptuelle, culturelle, économique et opérationnelle. Réinventer ce métier, c’est ne plus se satisfaire d’une crise économique forcément génératrice d’impayés, et, donc, d’activité. A l’inverse, c’est œuvrer à l’encontre de la dette, en sensibilisant les plus jeunes notamment aux risques du surendettement. Cela implique de s’ancrer dans une démarche de transformation profonde. Pour la mener à bien, iQera, leader du secteur en France, a resserré sa gouvernance, en confiant à une dirigeante un vaste périmètre englobant : les ressources humaines, la communication, l’expérience client-collaborateur, les moyens généraux (où l’on retrouve l’immobilier) et, donc, la RSE.

En recherchant tout à la fois des collaborateurs plus engagés (et, donc, plus fidèles), en s’engageant très concrètement en faveur du désendettement (en lien avec un écosystème d’acteurs experts, t.q. Crésus), en promouvant in fine un nouveau modèle du recouvrement, iQera transforme peu à peu, pas à pas, l’image d’un métier. Une activité mal aimée, qui a prospéré d’une certaine façon sur une vulnérabilité socioéconomique. Mais l’enjeu économique demeure : l’entreprise doit ainsi pouvoir se repositionner vers l’amont, via la maîtrise des données, afin d’aider les clients donneurs d’ordre à réduire les risques d’impayés. Un changement de paradigme, donc, dans lequel les datas occupent à nouveau une place centrale.

C’est à ce même pivotement que doivent s’atteler les professionnels de l’immobilier. Il me semble que la meilleure raison qu’ils ont de le faire – en dehors des réglementations et des normes qui les contraignent et vont les contraindre de plus en plus (du décret tertiaire aux diagnostics PEMD, pour n’en citer que deux !) – c’est l’enthousiasme et l’exigence des jeunes collaborateurs. Car je ne doute pas qu’ils feront de plus en plus le choix des acteurs responsables, capables d’en apporter des preuves. La bataille des talents fait rage, je fais le pari que celles et ceux qui la gagneront iront plus loin que de simples discours, dans l’immobilier d’entreprise comme ailleurs.

 

RETROUVER CET ARTICLE SUR LE SITE DE FORBES

TRANSACTION - 33, rue du Faubourg Saint Antoine 75011 PARIS

TRANSACTION - 33, rue du Faubourg Saint Antoine 75011 PARIS

Installation de la société KAZAM PRODUCTION

> Afficher l'article complet

Vaneau Bureaux & Commerces a eu le plaisir de louer des bureaux situés au 33, rue du Faubourg Saint Antoine 75011 PARIS à la société  KAZAM PRODUCTION.

Surface : 4e étage : 245 m² envrion

Loyer annuel HT HC : 116 375,00  € 

VANEAU Bureaux & Commerces vous accompagne dans tous vos projets immobiliers

TRANSACTION - 15, Quai Voltaire 75007 PARIS

TRANSACTION - 15, Quai Voltaire 75007 PARIS

Installation d'un utilisateur

> Afficher l'article complet

Vaneau Bureaux & Commerces a eu le plaisir de vendre un local commercial vide situé  au 15 quai Voltaire, 75007 Paris à une utilisateur.

Surface : RDC + sous-sol : 76 m² envrion

Prix de vente : 800 000,00  € 

VANEAU Bureaux & Commerces vous accompagne dans tous vos projets immobiliers

Crédit immobilier : les taux poursuivent leur hausse inexorable

Crédit immobilier : les taux poursuivent leur hausse inexorable

Selon les chiffres de la Banque de France publiés mercredi, les taux moyens pratiqués par les établissements bancaires pour les prêts à l'habitat ont atteint 1,26 % en mai, contre 1,19 % en avril.

> Afficher l'article complet

RETROUVEZ CET ARTICLE SUR LE SITE DES ECHOS

Tels les cyclistes du Tour de France, les taux du crédit immobilier grimpent à toute vitesse . Selon les chiffres de la Banque de France publiés mercredi, les taux moyens pratiqués par les établissements bancaires ont atteint 1,26 % en mai, contre 1,19 % en avril. En juin, ils ont même atteint 1,33 %, selon les estimations avancées du régulateur bancaire.

Ce niveau reste historiquement bas. Il y a dix ans, les taux moyens dépassaient 3 %. Par ailleurs, ils restent inférieurs à l'inflation, qui s'élevait à 5,8 % en juin. Mais leur progression rapide, que les banques expliquent par la hausse de leurs coûts de financement, alimente l'inquiétude des courtiers et des banques sur le risque de blocage du marché du crédit .

A leur niveau actuel, les taux moyens se rapprochent en effet un peu plus du taux d'usure, qui correspond au taux maximal autorisé pour un crédit. Le 1er juillet, ce taux fixé chaque trimestre, est passé à de 2,43 % à 2,60 % pour les prêts immobiliers à taux fixe de 10 à 20 ans. Pour les professionnels, de plus en plus de dossiers justifieraient un taux plus élevé et risquent tout simplement de ne pas être acceptés.

 

Un niveau très fort de production

Cependant, pour le moment, la Banque de France ne constate toujours pas ce phénomène : le taux de croissance des crédits à l'habitat a atteint 6,8 % en mai, pour une production de 27 milliards d'euros. « Soit le plus haut niveau atteint sur les cinq dernières années », souligne l'institution. Les projections de la Banque de France portent la production de juin à 26,4 milliards, soit encore un niveau très élevé.

« C'est tout à fait normal, juge Pierre Chapon, fondateur du courtier en ligne Pretto. Cette production correspond à des débouclages de projets qui remontent à plusieurs mois. Le blocage lié au taux d'usure ne sera réellement visible qu'en septembre. » Selon une étude publiée par le courtier mardi, 18 % des prêts réalisés en 2021 n'auraient pas pu être réalisés cette année du fait de la lente montée des taux d'usure, comparativement à la vitesse à laquelle les taux nominaux augmentent.

Inertie du taux d'usure

« Cela fait des années que nous dénonçons le décalage du taux d'usure lié à la méthode de calcul, fustige Ludovic Huzieux, à la tête d'Artemis Courtage. Le fait qu'il soit calculé chaque trimestre par rapport au trimestre précédent créé un vrai décalage ». L'ensemble des courtiers partage cette position. Ils réclament à cor et à cri de déroger à la règle en vigueur en faisant usage des « circonstances exceptionnelles » prévues par les textes.

Mais la Banque de France, tout comme Bercy, ont jusqu'ici préféré ne pas adopter cette solution, rappelant que le taux d'usure est un outil de protection des ménages contre le surendettement. Le modifier, à plus forte raison en période de trouble économique, est inenvisageable pour les autorités. Par ailleurs, la Banque de France ne cache plus son agacement face aux déclarations qu'elle juge infondées des courtiers .

Pour autant, le gouvernement suit le sujet de près et veut s'assurer que l'accès à la propriété reste largement possible, y compris pour les ménages modestes. « On reste très vigilant et on étudiera avec beaucoup d'attention l'évolution des taux dans les prochains mois en fonction de l'évolution du contexte macro-économique », indiquait la semaine dernière une source proche des autorités.